Ta tendinite d’Achille te fait souffrir mais tu ne peux pas te résoudre à arrêter complètement de courir ? Tu n’es pas seul dans cette galère. Des milliers de coureurs vivent ce dilemme chaque jour : continuer à courir au risque d’aggraver leur blessure ou s’arrêter complètement et perdre leur forme physique.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des stratégies pour continuer à pratiquer ton sport favori même avec une tendinite, à condition de respecter certaines règles. On va t’expliquer tout ça.
Pourquoi tu développes une tendinite en courant ?
Le tendon d’Achille est le plus puissant de ton corps, mais aussi l’un des plus sollicités quand tu cours. À chaque foulée, il encaisse des charges énormes – jusqu’à 8 fois ton poids corporel lors d’un sprint. Pas étonnant qu’il finisse par craquer.
Cette inflammation survient généralement quand tu augmentes trop vite ton volume d’entraînement, quand tes chaussures sont usées ou inadaptées, ou encore quand tu négliges tes étirements. Les surfaces dures comme le bitume n’arrangent rien non plus.
Les signes sont clairs : douleur au talon le matin au réveil, raideur après l’effort, parfois un léger gonflement. Si tu reconnais ces symptômes, pas de panique, mais il faut agir intelligemment.

Les règles d’or pour courir avec une tendinite
Courir avec une tendinite, c’est possible, mais ça demande de la discipline. Voici les règles non négociables :
Réduis ton volume de 30 à 50% – Si tu cours habituellement 5 fois par semaine, passe à 3 maximum
Évite les séances intenses – Oublie les fractionné et les côtes pendant quelques semaines
Privilégie les surfaces souples – Herbe, chemin forestier, piste d’athlétisme plutôt que bitume
Écourte tes sorties – Mieux vaut 30 minutes sans douleur que 1h en souffrant
Arrête immédiatement si la douleur s’intensifie – Ton ego n’en vaut pas la peine
L’idée, c’est de maintenir ton niveau de forme tout en laissant le temps à ton tendon de récupérer. Un équilibre délicat mais réalisable.
Comment adapter ton entraînement au quotidien ?
Pendant cette période délicate, ton programme d’entraînement doit être complètement revu. Fini les sorties à l’instinct, place à la planification intelligente.
Commence toujours par un échauffement prolongé de 10-15 minutes en trottinant très doucement. Ton tendon a besoin de se préparer en douceur. Intègre des exercices spécifiques comme les élévations de mollets excentriques – c’est prouvé scientifiquement, ça aide à la guérison.
Pour tes chaussures, vérifie leur usure. Un talon déformé ou une semelle tassée peut aggraver ta tendinite. Investis dans une nouvelle paire si nécessaire, c’est moins cher qu’un arrêt de plusieurs mois.
Pense aussi au matériel de récupération : un rouleau de massage pour détendre tes mollets après l’effort, des poches de glace pour calmer l’inflammation, et pourquoi pas des chaussettes de compression si tu as le budget.
Les sports alternatifs qui sauvent ta condition physique
Quand courir devient trop douloureux, il faut savoir être malin. Le vélo et la natation sont tes meilleurs alliés pour maintenir ton cardio sans traumatiser ton tendon d’Achille.
L’aquajogging, cette course dans l’eau avec une ceinture de flottaison, imite parfaitement le geste de course sans impact. Beaucoup de coureurs pros l’utilisent pendant leurs périodes de récupération. Si tu as accès à une piscine, c’est l’exercice parfait.
Le vélo elliptique fonctionne aussi très bien, tout comme le rameur. L’important, c’est de garder ton cœur habitué à l’effort pour ne pas repartir de zéro une fois guéri.
Quand dois-tu absolument consulter un professionnel ?
Certains signaux d’alarme ne trompent pas. Si ta douleur persiste plus de deux semaines malgré tes efforts, si elle s’intensifie ou si tu boites en marchant, direction le médecin du sport.
Un professionnel pourra diagnostiquer précisément ton problème – tendinite, tendinose ou même rupture partielle – et t’orienter vers le bon traitement. Parfois, quelques séances de kinésithérapie valent mieux que des mois d’automédication.
N’attends pas que ça devienne chronique. Une tendinite mal soignée peut t’éloigner des pistes pendant des mois, voire définitivement dans les cas les plus graves.
Ta récupération passe aussi par l’assiette
L’alimentation joue un rôle crucial dans la guérison de ta tendinite. Ton corps a besoin de matériaux de qualité pour réparer les tissus endommagés.
Mise sur les aliments anti-inflammatoires : poissons gras (saumon, maquereau), fruits rouges, épinards, curcuma. Les oméga-3 sont particulièrement efficaces pour réduire l’inflammation. Un complément peut être utile si tu n’en consommes pas assez.
Hydrate-toi correctement – 35ml par kilo de poids corporel minimum. Un tendon déshydraté récupère moins bien et reste plus fragile. Évite l’alcool qui favorise l’inflammation et limite les sucres raffinés.
Le collagène, présent dans les bouillons d’os ou disponible en complément, aide à la reconstruction des tissus tendineux. Certains coureurs ne jurent que par ça, même si les preuves scientifiques restent limitées.

